La nuit est tombée. Transi de froid, un jeune prêtre arrive dans le presbytère d'un village reculé des Alpes. Il pose ses valises dans sa chambre et s'apprête à se reposer d'un long voyage, quand soudain, deux coups de feu retentissent. Le cœur battant et les mains tremblantes, il court réveiller la servante, Mademoiselle Céleste, pour fouiller les alentours.
Une vieille dame est retrouvée morte dans son salon, et un vagabond agonise à demi-nu dans la montagne.
On ne sait rien des victimes. Aucune piste ne pourra guider le juge d'instruction. Seul le jeune curé, doué de lumière et d'audace, saura lever le voile sur un crime inexplicable…
Paru en 1935, Bernanos offre un roman policier digne des plus grands auteurs du genre. Manipulation, mensonge, homosexualité, travestisme et perversion, l'auteur y traite des thèmes poignants et en avance sur leur temps.
Georges Bernanos (1888–1948) est un écrivain français. Il passe la plus grande partie de sa jeunesse au Pas-de-Calais, lieu qui inspirera bon nombre de ses romans. Il poursuit des études à l'institut Catholique de Paris. C'est après avoir participé à la Première Guerre mondiale que Georges Bernanos publie selon ses mots un « livre né de la Guerre » : « Sous le soleil de Satan ». Face à des difficultés financières, il s'installe dans plusieurs pays étrangers (dont les Baléares, le Brésil en exil, la Tunisie…). Il publie en 1936 un autre de ses romans majeurs : « Journal d'un curé de campagne ». Comme les titres l'indiquent, ses œuvres représentent très souvent des personnages catholiques, confrontés au combat spirituel entre le bien et le mal.