Car même si la vie est un phénomène spontané, même si la vie est le résultat du hasard, les propriétés accidentelles de la matière. Elle peut néanmoins avoir un but. Un but que l'on peut d'ailleurs observer. Ce but serait tout simplement de se perpétuer.
De se perpétuer dans le temps, de se propager dans l'espace à travers deux modalités que nous connaissons bien la conservation et la reproduction. D'abord, la conservation. La conservation correspond chez l'animal à ce qu'on appelle habituellement l'instinct de survie.
Mais on peut l'étendre au delà, au delà du règne animal. On peut l'étendre au règne végétal, voire minéral. C'est ce que Spinoza a appelé la tendance à persévérer dans l'être. Et nous autres êtres humains, comme tous les animaux d'ailleurs. Pour se conserver dans la vie.
Nous avons besoin de nous nourrir et de fuir le danger. C'est donc ça qu'on appelle l'instinct de survie. Et d'ailleurs, nous cherchons tellement à nous conserver dans la vie que cet instinct de survie peut parfois décupler nos forces en cas de danger.
Dans des situations hostiles, nous sommes capables de déployer une puissance insoupçonnée dès lors qu'il s'agit de survivre. J'avais lu il y a quelques années l'exemple de cette mère dont l'enfant était coincé sous une voiture et qui avait réussi à soulever la voiture. Suffisamment pour en extraire son enfant, ce qui serait une assez belle illustration, finalement, de cette force de la vie qui cherche à se conserver envers et contre tout.
L'AUTRE MODALITE DE PERPETUATION DE LA VIE, C'EST LA REPRODUCTION, LA REPRODUCTION QUI EST GOUVERNEE CHEZ LES ANIMAUX ET CHEZ LES HUMAINS, DONC PAR L'INSTINCT SEXUEL.