« Le journal d’une blanche » est un roman moderne et franchement atypique qui se construit sur une série de mise en abyme mettant en scène le récit d’une femme actuelle et bourgeoise. Dans un décor planté à Paris, le récit débute à Londres dans le quartier d’Hampstead et au fil des chapitres, on se voit entraîné sur les places historiques de Paris, dans une ville de banlieue, ou encore à Venise. Blanche Enblac’h l’héroïne du livre se raconte au travers de son journal intime qu’elle publie sous un pseudonyme. On se retrouve alors entraîné dans l’univers du personnage principal de son livre, celui de la belle Héloïse fantasque et romanesque qui nous fait perdre prise avec la réalité. Blanche se dévoile ainsi dans son journal aux yeux de ses lecteurs. Une femme qui ose faire tomber les masques, ceux qui l’avaient aidée à dissimuler l’horreur d’une enfance violée et les souffrances d’une femme trompée. Blanche épouse Nicolas Dubois, un homme politique extrêmement ambitieux, mais tandis qu’elle publie le récit obscur de sa vie, elle ne s’attend pas à devenir une écrivaine à succès. En passant de l’ombre à la lumière, elle expérimente une véritable transformation aussi bien intérieure que physique et s’autorise des expériences jusque là interdites. C’est au travers de cette métamorphose que Blanche parvient à s’échapper de la prison d’un passé douloureux et qu’elle fait éclater la bulle d’un quotidien ennuyeux où elle avait fini par s’enfermer.
