Considéré par plusieurs comme un chef-d'œuvre (Freud lui-même le classe parmi les trois plus grands drames de l'Histoire) et reconnu comme le plus grand roman de Dostoïevski, Les frères Karamazov est difficilement résumable. Autour d'une intrigue hamletienne absolument tragique, la narration principale se double d'anecdotes puissantes en symboles (par ex., le fils mort né de Grigori Vassiliévitch ; la vie du Starets Zossima ; la mort d'Illioucha Snéguiriov dont le père, certes alcoolique, est l'envers de Fiodor Pavlovitch Karamazov en ce sens qu'il aime son fils…), de nombreuses histoires en lien avec le récit central (autour, notamment, du personnage de Grouchenka – femme complexe en vérité qui cristallise la rivalité entre Dmitri Fiodorovitch et son père qui s'en éprennent tous deux – ou de la ridicule et "moderne" Mme Khokhlakova dont la fille, Lisa, pour le moins taciturne et souffrante et hésite entre bien et mal) et de réflexions métaphysiques autour de la question de Dieu et du Diable, du bien et du mal et, bien sûr, de la rédemption.