Les animaux parlent tout comme l'homme. Montaigne confère à la communication animale une pleine valeur de langage : « Qu'est-ce autre chose que parler, cette faculté que nous leur voyons de se plaindre, de se réjouir, de s'entr'appeler au secours, se convier à l'amour, comme ils font par l'usage de leur voix ? » Si Montaigne peut soutenir la thèse d'un langage animal, c'est qu'il a d'abord nié la spécificité du langage verbal par rapport à la communication par gestes. Pour lui, le corps signifie tout entier.