Les petits princes se veut une réflexion sur la vie. Le périple de son protagoniste est terriblement cruel, mais également – et surtout – profondément lumineux. Après tout, la conscience de la vie à portée des doigts que l’on peut perdre à tout moment est une chose que l’on se doit de se rappeler. Sinon, la routine s’installe et le petit prince qui sommeille en chacun de nous disparaît.
Emmanuel, jeune chanteur et pianiste de douze ans au langage teinté par la sagesse du légendaire petit bonhomme d’Antoine de Saint-Exupéry, nous rappelle l’importance de la vie et ainsi devient pour nous un symbole d’espoir, et ce, à son insu. Alors qu’on lui annonce brusquement un pronostic qui le conduit prématurément sur son lit de mort, Emmanuel puise dans ses réflexions une force inégalée qui lui permet d’attaquer la mort avec courage et d’en faire la consécration de sa vie. Plus conscient que jamais d’être pleinement lui-même, il bouleverse ses semblables et les marque pour toujours d’une passion inépuisable. À travers la mort qui le menace et les personnages qu’il rencontre, Emmanuel choisit délibérément d’accomplir l’ultime compromis de la liberté en s’élançant vers l’imaginaire. Toutes les barrières ainsi levées, l’énigmatique garçon peut exprimer ses plus profondes pensées et, malgré l’injustice d’une vie qui l’écrase sans compassion, il réussit à inonder l’épilogue de son existence d’une douce lumière d’espérance.
